
DANS LES CAMPS D'EXTERMINATION
DE LA RÉPRESSION A L'EXPLOITATION
Répression : Action d’exercer des contraintes graves, des violences sur quelqu’un ou un groupe afin d’empêcher le développement d’un désordre.
Exploitation : Action de tirer un profit abusif de quelqu’un ou de quelque chose.

Tonte des détenus
Prisonniers qui tondent leurs camarades : stratégies des nazis
La nudité était un moyen d'humilier et de dépersonnaliser pour détruire les déportés
Abuser des personnes. Ils ont le crâne rasé à leur arrivée et sont désinfectés.
Leur donner des habits de prisonniers, qu'on appelle la tenue rouge
LA NÉGATION DE L'HOMME
POUR LES DÉTENUS CONCENTRATIONNAIRES
©USHMM, Washington
A l’arrivée des détenus la tonte de leurs cheveux, la confiscation de leurs biens personnels et de leurs vêtements étaient à la fois un moyen de les humilier, de les déshumaniser mais aussi afin d’éviter tout risque de maladie à l’intérieur du camp.
Programme journalier d’un détenu à Dachau :
- Été :
4 heures : Réveil. Dans les secondes qui suivaient il fallait être aux pieds de son lit car c’est avec un gourdin que le Blockältester vous faisait descendre.
4 heures 15 : Distribution de liquide appelé « café » avec une fine tranche de pain.
4 heures 30 : Sortie du bloc et dénombrement de l’effectif par le chef de bloc.
5 heures : Rassemblement général sur la place d’appel en présence des autorités SS du camp.
En semaine, nous ne devions pas être en retard au travail, les appels étaient rapides, par contre les appels pris sur nos temps de sommeil ou de repos pouvaient durer des heures.
L’appel du soir durait dans le meilleur des cas une bonne heure. Ceux du dimanche bien davantage : deux voire trois heures selon les humeurs des autorités.
5 heures 20 : Formation et départ pour les Kommandos de travail.
6 heures à 12 heures : Travail.
12 heures 10 : Distribution du repas par les Vorarbeiter.
Si votre tête avait le bonheur de plaire au chef de bloc, il plongeait la louche d’un litre dans le bouteillon (Marmite Norvégienne) pour en extraire une soupe relativement épaisse, si votre tête ne lui plaisait pas, il écumait le dessus du bouteillon et vous n’aviez que du liquide. Nous devions manger debout, et il y avait toujours un petit malin pour vous bousculer et faire tomber votre maigre ration.
12 heures 30 : Reprise du travail jusqu’à 18 heure 30 puis retour au camp.
19 heures à 20 heures (dans le meilleur des cas) : Appel.
20 heures 10 : Distribution du repas du soir par le Blockältester et ses aides. Une louche de liquide insipide, plus une tranche de saucisson ou un petit carré de margarine et une fine tranche de pain.
Dans le rationnement initial il était prévu à notre arrivé 2 600 grammes de pain par semaine soit 371 grammes par jour, mais au mois de janvier 1945 la ration de pain était de 291 grammes par jour et par personne.
21 heures : Théoriquement nous devions être couchés.
Mais là encore, tout dépendait de l’humeur du chef de block. Il pouvait décréter un contrôle de poux. Dans ce cas nous devions nous mettre nus et nous présenter devant lui et ses aides, la chemise dans une main, le caleçon dans l’autre, que nous remettions pour contrôle aux aides, pendant que le chef de chambrée muni d’une torche fouillait notre anatomie à la recherche de poux. Malheur à celui qui en avait un, non seulement il était roué de coups, mais en plus il lui supprimait ses vêtements, sa couverture et sa paillasse, le tout allant à la désinfection.
Un soir, il nous a fait sortir, par moins 15 degrés, sous prétexte qu’il avait entendu un bruit suspect. Nous sommes restés dehors, serrés les uns contre les autres pour ne pas mourir de froid.